Selon le Rapport 2012 sur le paludisme dans le monde, durant les dix dernières années les efforts conjoints des donateurs et des partenaires ont permis de concentrer la lutte sur des pays à transmission élevée et d'obtenir des résultats très positifs.
La dernière décennie a été témoin d'une grande augmentation des moyens financiers pour lutter contre la malaria et de la mise en application de programmes de contrôle. On est passé de moins de 100 millions en 2000 à 1.71 milliard de dollars en 2010, 1.66 milliard en 2011 et 1.84 milliard en 2012.
Toutefois, des inquiétudes se manifestent au niveau du financement mondial à venir car il s'est stabilisé durant les deux dernières années. Un manque de moyens risquerait de relancer le paludisme et ne permettrait pas d'atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement.
Les pays qui ont le plus de cas sont les plus pauvres et ceux qui ont des systèmes de surveillance faibles. Les six pays les plus touchés sont le Nigéria, RDC (40% du nombre total des morts), Burkina Faso, Tanzanie, Ouganda, Mozambique et Côte d'Ivoire. Ces six pays regroupent 103 millions (47/%) des cas de malaria.
Le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, directeur exécutif du Programme Roll Back Malaria (RBM), a expliqué que concernant le financement pour les 3 années à venir 8 pays africains seront particulièrement en crise.
Près de 2.4 milliards de dollars seront nécessaires et rien que pour le Nigéria 1.1 milliard est utile pour permettre l' utilisation des instruments de lutte qui se sont révélés efficaces, a-t-elle indiqué, ajoutant: « si le financement ralenti cela créera une crise importante qui pourrait relancer le paludisme.