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Par Raphaël MVOGO
A l'instar des délégations de l'Union européenne (UE) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) conduites respectivement par Louis Michel et John Kufuor, ex- president du Ghana, cette mission de l'UA se déploiera uniquement dans le Sud du Mali pour une corconscription estimée à 90% de l'électoral total. Edem Kodjo en a par ailleurs appelé à la responsabilité des candidats pour "ne pas trouver des anomalies là où il n'y en a pas".
Question : A la veille du second tour de l'election présidentielle qui se déroule ce dimanche au Mali, quel message adressez-vous aux électeurs qui doivent se rendre aux urnes ?
Réponse : D'aller aux urnes d'abord. D'aller massivement, parce que ce qui va se passer demain concerne leur propre avenir, et directement. De se mobiliser pour aller voter, voter pour le candidat de leur choix. De le faire dans le calme, et dans la sérénité, comme ils ont su le faire pour le premier tour. Ce qui serait désastreux, c'est que par suite, soit de problèmes climatiques – il a plu et il continue de pleuvoir – soit par suite de découragement parce que "mon condidant risque pas de l'emporter " ou alors par excès d'optimisme "mon candidat est déjà qualifié pratiquement», de s'abstenir d'aller voter. La dernière chose à faire, c'est de s'abstenir d'aller voter. Donc, j'en appelle de toute urgence et avec beaucoup d'empressement, au peuple malien pour qu'il aille voter autant que possible massivement.
Q : Cela veut dire qu'il faut améliorer la participation du premier tour où c'était un électeur sur deux qui s'était rendu aux urnes ?
R : C'était déjà magistral, un électeur sur deux au Mali, compte tenu de la tradition électorale du pays. C'était déjà beaucoup, le taux de participation. Alors, il faudrait l'améliorer davantage. Tout faire pour que les citoyens expriment leur positivité à l'occasion de cette élection.
Q : Alors, êtes-vous satisfait du déroulement de ce processus electoral jusqu'ici ?
R : Nous l'avons dit dans notre dernier rapport la dernière fois après le premier tour. Nous sommes résolus. Nous n'avons rien observé pour l'instant d'anormal. Demain, nous serons dans les bureaux de vote,et nous jugeons sur pièces. Nous verrons si les quelques recommandations que nous avons pu faire au premier tour ont été prises en compte, et si le même ordre, la même discipline et la même sérénité prévalent parmi les électeurs.
Q : Après l'annonce des résultats provisoires, il y a eu des accusations réciproques d'irrégularités et de fraudes. Est-ce que vous avez quelques inquiétudes pour le second tour ?
R : Je n'ai pas d'inquiétude pour le second tour. Je ne pense pas que la Cour constitutionnelle ait constaté des anomalies, d'irrégularités tel qu'énoncé par les autres. C'est dire que les élections étaient assez convenablement menées et tout ce que nous avons dit dans le premier rapport est toujours valable. Et nous exhortons les gens de ne pas tomber dans ce piège qui consiste à trouver des anomalies là où il n'y en a pas et jeter le discrédit surtout dans ce processus, parce qu'il y a ici et là quelques inconvéniences qui ont été notées.
Q : Quel est le message que vous avez adressé aux candidats que vous avez rencontrés aujourd'hui ?
R : Le message est toujours le même. A savoir qu'eux-mêmes conservent leur sérénité et leur détermination, qu'ils appellent aux leurs électeurs pour qu'ils soient corrects et que finalement ils puissent même le soir du deuxième tour ou le lendemain de le proclamation des résultats définitifs se regarder en face. C'est très important. Avoir une élection c'est pour qu'ensuite le pays puisse aller mieux.
Q : L'enjeu maintenant, c'est la reconstitution du Mali après la crise qu'on a connue depuis 2012…
R : Il serait temps qu'on se mette dans ce travail qui est un travail fondamental, et pour le Mali, et pour les Etats voisins, et pour toute la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Le Mali, c'est important.