Présent en force et maître de la ville, l’autorité du groupe islamiste Ansar Dine, dont le leader est Iyad Ag Ghali, est remise en cause par les habitants, les responsables religieux et les chefs traditionnels. Oulémas, marabouts, société civile… près de cent personnalités ont entamé les négociations. Le chef islamiste exige l’application de la charia et le lancement du djihad, vivement contestés par l’opposition.
La population, qui s’est donc désolidarisée du groupe Ansar Dine, a vivement manifesté contre les mesures que veut établir Iyad Ag Ghali et a décidé d’apporter son soutien à l’Aménokal, Intala Ag Ataher, grand chef de la tradition touareg dans la zone, qui s’oppose à la charia et au djihad. La police islamique a violemment réprimé ces manifestations et tente toujours de s’imposer dans Kidal par la force, en arrêtant tous ceux qui ne respectent pas les règles de la charia.