Mali : le verdict du procès intenté contre la CEDEAO par le parti SADI est attendu le 10 décembre prochain

Afriquinfos Editeur
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Pour rappel, le 26 avril dernier, à l'issue d'un sommet extraordinaire, la conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest ( CEDEAO) a pris acte de la mise en place des organes de transition au Mali et de porter sa durée sur une période de 12 mois, conformément à l'Accord-Cadre signé le 6 avril dernier, instituant le retour l'ordre constitutionnel.

Le 2 août dernier, le secrétaire général du parti d'opposition, Solidarité africaine pour la Démocratie et l'Indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, et ses camarades avaient exprimé leur ''refus'' face à cette décision, lors d'une conférence de presse.

M. Mariko et les siens avaient indiqué que « la conférence des chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO n'est pas habilitée à prescrire une transition politique en République du Mali et à l' organiser », en annonçant qu'ils allaient attaquer en justice la conférence des chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO.

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La première audience de ce procès s'est ''déroulée le 30 novembre dernier'' à Abuja au siège de l'organisation sous régionale.

« Les débats à l'audience du 30 novembre, qui ont été houleux à Abuja, ont permis aux avocats du parti de mettre à nu la démarche incohérente des chefs d'Etat de la CEDEAO dans la crise malienne », a laissé entendre M. Mariko, qui était par ailleurs annoncé officiellement en tant que candidat à la présidentielle d'avril 2012 au Mali.

Selon M. Mariko, la plainte de son parti « vise à démonter que la conférence des chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO qu' elle ne peut se substituer au peuple malien » ajoutant que « le verdict qui est attendu le 10 décembre prochain, suscite bien des espoirs chez nous ».

Le secrétaire général de SADI a confié à Xinhua que « ce procès est historique. En effet, à Abuja, nous avons rencontré des avocats béninois présents pour d'autres affaires), qui nous ont dit que 'c'est la première fois qu'un parti politique attaque une décision des chefs d'Etat de la CEDEAO devant sa juridiction ».

M. Mariko a aussi déclaré qu'ils (lui, son parti et leurs avocats) ont « enregistré une première victoire du moment où notre plainte a été jugée recevable » avant de conclure que « nous avons confiance en la Haute Cour de justice de la CEDEAO ».