Avec ce renversement, la Constitution est suspendue et toutes les institutions de la république sont dissoutes, a déclaré le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole dudit comité, jeudi matin à 04h40, heure locale. Il a également annoncé la formation d’un gouvernement inclusif d'union nationale, pour la tenue des élections dès que possible..
Dans la déclaration, le lieutenant Amadou Konaré a indiqué que les militaires mutins avaient décidé de prendre le pouvoir à cause de nombreux griefs à l'encontre du pouvoir d'Amadou Toumani Touré. Il s'agit, entre autres, de l'incapacité du gouvernement à mettre des moyens adéquats à la disposition des forces armées et de sécurité pour combattre la rébellion au nord-Mali ; des menaces sur l'unité nationale, l'incertitude sur la tenue des élections générales de 2012 ; de l'incapacité du gouvernement à lutter efficacement contre le terrorisme.
Selon la déclaration, les mutins ont pris "les responsabilités", au nom de l'ensemble des forces armées et de sécurité, pour mettre fin "au régime incompétent et désavoué du président Amadou Toumani Touré". Le CNRDR a déclaré avoir déjà pris des mesures comme la suspension de la Constitution, la dissolution de toutes les institutions et l'instauration, à partir de ce 22 mars, d'un couvre-feu de minuit à six heures du matin et jusqu'à nouvel ordre. Selon le porte-parole, un gouvernement d'union nationale sera mise en place dans les prochains jours après une large concertation avec l'ensemble des forces vives de la nation.
Les militaires qui revendiquent le pouvoir ont déclaré n'avoir aucune intention de le "confisquer" et se sont engagés à le rendre aux civils après des élections libres et transparentes.