Mali : Poursuite des frappes aériennes, engagement d’avions de transport occidentaux

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Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes à Markala (région de Ségou, au bord du fleuve Niger) pour poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabali.

A l'est, à Sévaré, les forces françaises poursuivent leur appui aux patrouilles de l'armée malienne. Les unités de Serval déployées consolident ainsi le dispositif d'interdiction face au Nord afin de prévenir toute action offensive des groupes islamistes en direction du sud du pays, selon le communiqué.

Une dizaine de pays de l'Union européenne et le Canada ont utilisé leurs avions de transport pour acheminer les soldats et équipements français vers le Mali dans le cadre de l'opération Serval. Les Etats-Unis ont aussi engagé trois gros porteurs C17 pour l'opération Serval, a-t-on appris d'un communiqué publié mardi soir sur le site internet du ministère français de la Défense.

En même temps, les contingents africains continuent d'arriver sur le Mali et le Niger voisin et regroupent désormais environ 1. 600 soldats. Près de 1.000 Nigériens, Nigérians, Togolais et Béninois ainsi que les premiers éléments du futur état-major sont désormais engagés au sein de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) et plus de 500 soldats tchadiens ont rejoint Niamey(capitale nigérienne)où ils poursuivent leur montée en puissance.

Le chef d'état-major général des armées maliennes, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, a déclaré mardi matin que la reconquête des villes symboles de Tombouctou et Gao, tombées il y a près d'un an sous le contrôle des combattants djihadistes, prendrait moins d' un mois.

"Si les appuis sont conséquents, (la libération) ne dépassera pas plus d'un mois, pour Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest) ", a-t-il affirmé dans un entretien téléphonique accordé à Radio France International (RFI).

Le haut responsable militaire malien a précisé que l'opération de reconquête de ces deux villes stratégiques se ferait à partir du Mali, en particulier de la base de Mopti-Sévaré (centre), où sont stationnées des troupes françaises, mais aussi du Niger, pays limitrophe.

"À partir du Niger, les forces qui sont là-bas, les forces armées nigériennes et les forces tchadiennes qui sont en appui, pourront en moins d'un mois arriver à Gao", a-t-il poursuivi, expliquant que "l'élément ennemi", soit les groupes armés islamistes et sécessionnistes ayant occupé le nord du Mali depuis le printemps dernier, nourrissait l'intention de "se retirer dans les collines, au niveau d'Aguelhoc (nord-est)".