Le Mali, les pays de la CEDEAO et l’Union africaine ont plusieurs choses à faire (Quai d’Orsay)

Afriquinfos Editeur
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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, aura un entretien mercredi prochain avec son homologue russe Sergueï Lavrov dans le cadre du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité (CCQS), et les deux ministres examineront entre autres la question du Mali, les prochaines échéances, a ajouté le porte-parole adjoint.

Selon lui, la seule échéance qui soit sûre aujourd'hui, c'est celle qui a été fixée par la résolution 2071 du Conseil de sécurité de l'Onu. C'est la "seule échéance" qui soit fixe et qui s'impose à tous, parce que c'est une résolution du Conseil de sécurité.

 Il s'agit d'une "opération africaine", une opération malienne avec le soutien de la CEDEAO et de l'Union africaine. Ce sont des messages qui ressortent de la réunion de Bamako du 19 octobre. Pour le reste, c'est un autre élément d'échéance qui concerne l'Union européenne, une disponibilité de principe a été exprimée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg et sera précisée pour le prochain Conseil qui se tiendra le 19 novembre. La France et l'Algérie entretiennent un dialogue permanent sur "tous les sujets" et notamment sur le Mali, et les intérêts de deux pays dans cette affaire étaient partagés, notamment dans la lutte contre le terrorisme, selon le porte-parole adjoint.

 La France estime qu'il doit y avoir un dialogue politique au Mali si on veut une solution durable à cette crise. Ce dialogue doit se nouer entre les autorités maliennes et les individus et groupes "non terroristes". C'est une position française de longue date et qui se trouve avoir été reprise dans la résolution 2071 du Conseil de sécurité. Ceci recouvre plusieurs choses, dont l'acceptation du principe de l'intégrité territoriale du Mali, toujours selon le porte-parole adjoint. Le Mali et la communauté internationale se préparent pour une intervention militaire au nord de ce pays afin de chasser les islamistes radicaux, qui occupent ses parties septentrionales. Deux jours après la tenue le 19 octobre de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali (mis en place par le conseil de sécurité de l'Onu), les islamistes radicaux font venir des centaines de combattants de par le monde, afin de préparer la riposte en cas d'intervention militaire pour les déloger.

Ces dernières semaines, la France a poussé le Conseil de sécurité de l'Onu à adopter une résolution sur une intervention militaire des troupes africaines au Mali. La France a également promis de fournir un soutien "logistique" à une intervention militaire africaine au Mali pour déloger des islamistes radicaux, tout en excluant de déployer des soldats français au Mali. Les partenaires de la France au sein de l'UE ont également promis de former les troupes maliennes et de fournir un soutien logistique. Les groupes d'islamistes radicaux au Sahel ont alors menacé de tuer les otages français.