La France "est prête à apporter un soutien à une éventuelle intervention africaine, si une telle demande lui était adressée, dans le cadre des Nations Unies", a indiqué M. Hollande, lors d'un entretien téléphonique avec le président par intérim malien Dioncounda Traoré.
"L'échange a également permis d'examiner les moyens susceptibles d'aider le Mali à recouvrer la maîtrise de l'ensemble de son territoire et lutter contre les groupes terroristes qui en contrôlent le nord, commettent des crimes graves à l'encontre des populations et du patrimoine mondial et menacent de déstabiliser l'ensemble de la région", indique un communiqué publié par l'Elysée.
Après le putsch le 22 mars à Bamako, le nord du Mali est contrôlé par des groupes touaregs et islamistes.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO) et l'Union africaine (UA) envisagent d'envoyer une force militaire au Mali, tandis que le Conseil de sécurité de l'ONU est reticent à y apporter son soutien.
M. Hollande a rappelé le souhait exprimé par la France et la communauté internationale qu'un gouvernement d'union nationale puisse être formé, conformément aux recommandations de la CEDEAO, de l'UA et des Nations Unies.
M. Traoré a fait état de sa détermination à mettre en place, dans les prochains jours, un gouvernement consensuel. Pour M. Hollande, la formation d'un tel gouvernement serait "un signe fort ouvrant la voie à la reprise de la coopération civile et militaire avec le Mali".
Le 5 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution fixant le cadre d'une solution politique globale à la crise du Mali.
M. Traoré, 70 ans, investi comme chef de l'Etat par intérim en avril, se trouve en France pour des raisons médicales, après avoir été agressé et blessé dans son bureau à Koulouba, près de Bamako, par des manifestants.