Mali : Le MNLA annunce la mort d’une quarantaine de militaires dans les affrontements de Kidal

Afriquinfos Editeur
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Selon Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, basé dans la capitale burkinabé, son mouvement déplore de son côté deux morts, dont un officier, et une dizaine de blessés.

La MNLA prétend également avoir effectué d' importantes prises matérielles. Il s'agit de "50 véhicules 4X4 flambant neufs abandonnés par l' armée malienne, ainsi que 12 blindés et plusieurs tonnes de munitions et d' armes", selon Mossa Ag Attaher.

Kidal est depuis plusieurs jours le théâtre de combats entre l'armée malienne et des groupes armés touareg, dont le MNLA, qui affirment avoir pris le contrôle de la ville, ainsi que d' autres communes du nord du pays, en défaisant les forces régulières.

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"Nous n' avons aucun enthousiasme par rapport à cette victoire, car nous n' avons pas voulu ces affrontements", a assuré le porte-parole du MNLA, pour qui l' objectif de son mouvement "n' est pas de gagner cette bataille, mais la paix et le développement pour le peuple de l' Azawad", soient les territoires du nord du Mali.

"Nous voulons mettre fin à ces hostilités à condition que l' armée malienne le veuille. Mais pour l' heure, nous avons donné des instructions à nos forces pour protéger les positions nouvelles et anciennes jusqu' à nouvel ordre", a-t-il insisté, appelant la communauté internationale à venir en aide aux populations de Kidal et aux blessés.

Kidal se trouve "dans une situation alarmante", un obus étant notamment tombé sur son hôpital, a poursuivi M. Attaher.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui était médiateur de la crise malienne et qui avait participé à la signature des accords de Ouagadougou de juin 2013, a indiqué que "le même phénomène qu' en 2012 peut se reproduire", soit l' embrasement du nord du Mali.

"L' accord du 18 juin dans sa partie cessez-le-feu est mis à mal", s' est inquiété M. Bassolé jeudi sur une radio, appelant "toutes les parties signataires" à "renoncer à l' usage des armes".

Depuis le déclenchement de la crise au Nord-Mali, le Burkina Faso a donné gite et couvert aux premiers responsables du MNLA.