Mali : Meeting de protestation pour exprimer le "ras-le-bol" suite à l’assassinat d’un conseiller municipal de Gao

Afriquinfos Editeur
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"Nous avons fait appel de façon spontanée aux gens pour attirer l'attention des populations maliennes particulièrement les autorités sur ce qui s'est passé au nord, plus précisément à Gao, afin que le gouvernement enclenche dans le plus bref délai l'opération de récupération du nord", a indiqué Mahamadou Diouwara, président de l'Action des jeunes pour sauver le nord, qui est l'un des organisateurs dudit meeting.

Lors ce regroupement, les manifestants ont exprimé leur ''ras-le-bol'', suite à cet assassinat.

"Notre discours était et demeure : que l'armée malienne parte récupérer le nord gouvernement. Si l'armée a besoin de renfort pour partir, nous sommes là, nous prêts, nous sommes volontaires", a-t-il dit.

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"Je profite de l'occasion pour vous (correspondant de Xinhua, Ndlr) informer que nous avons 1 500 hommes volontaires en formation militaire à Bamako (installés à Magnambougou, Banankabougou et derrière Kati), qui n'attendent que la logistique pour aller récupérer le nord", a-t-il révélé.

Dans la même dynamique, "nous allons nous regrouper demain matin à 6 heures devant la cité administrative" où se tient le conseil des ministres maintenant.

L'objectif étant le même, "nous faire entendre directement par le gouvernement au moment se tient le conseil des ministres".

Celui-ci a rappelé que les jeunes se sont battus mains nues à Gao, ajoutant: "Notre meeting vient également en soutien à ceux-ci".

"C'est pour dire qu'on n'a plus de temps à perdre dans les débats, il faut vraiment passer à l'action et nous sommes prêts", a conclu le jeune Diouwara.

A noter que ce meeting a enregistré la participation d'autres jeunes Maliens qui ne sont pas du nord de ce pays.

Du côté de Gao, les jeunes comptent toujours "organiser ce mercredi une marche de protestation, à moins que les deux hommes armés qui ont tiré sur le défunt conseiller municipal soient arrêtés et que les occupants aient quitté la ville", a indiqué une source de la cité des Askia.

Le gouvernement malien a condamné mardi le meurtre d'un conseiller municipal à Gao, dans le nord-est du Mali, qui est occupé par des mouvements rebelles depuis trois mois.

Dans un communiqué, le gouvernement a affirmé apprendre "avec effroi le meurtre crapuleux et lâche du conseiller municipal Idrissa Oumarou perpétré à Gao le lundi 25 juin 2012".