"La phase finale de la libération du Mali (…) va durer un certain temps", a estimé mercredi matin sur France 2 M. Le Drian.
"C'est un territoire qui est grand comme la moitié de la France, on ne le reprend pas en trois jours. Pas trop longtemps mais il faut sécuriser l'ensemble du territoire, à ce moment-là notre mission sera achevée", a-t-il expliqué.
"Nous sommes dans la phase finale mais c'est la phase la plus difficile parce que c'est le réduit de djihadistes et de toutes les bandes qui trafiquent dans ce secteur, ce que j' appelle moi les narco-djihadistes", a précisé le ministre.
"Les plus fondamentalistes sont là et les plus durs et les plus organisés. Et donc c'est une phase assez complexe. On s'attendait à de la résistance, il y en a eu. Il y a eu des combats très violents hier, peut-être encore aujourd'hui", a-t-il souligné, en référence aux accrochages de mardi qui ont fait un mort côté français et une vingtaine dans le camp des rebelles.
Les Français vont rester "jusqu' à ce que nous passions le relai aux forces africaines, ce qu'on appelle la Misma (…) Nous ne sommes pas là pour longtemps, nous n'avons pas vocation à rester et je pense qu'assez rapidement nos premières unités reviendront. C'est une question de semaines", a-t-il conclu.
Mardi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rappelé de son côté que le nombre de soldats français déployés au Mali dans le cadre de l'opération Serval devrait commencer à décroître au mois de mars.
La France, inquiète de voir se développer un "sanctuaire du terrorisme" à quelques milliers de kilomètres de son sol, s'est engagée militairement au Mali le 11 janvier pour défaire les rebelles du Nord et redonner une "intégrité territoriale" au pays.
