Mali : L’évacuation de la garnison militaire de Tessalit est un retrait stratégique

Afriquinfos Editeur
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Selon le colonel Traoré, « Nous ne pouvions pas prendre le risque d'attaquer en ayant les civils dans cette garnison, raison pour laquelle le commandement militaire a décidé d'évacuer les civils au nombre de 1 500 personnes. Cette évacuation est donc menée dans le but de sauver les vies humaines (civils) ».

Le colonel Traoré a par ailleurs ajouté: « Nous allons prendre les dispositions pour réoccuper cette garnison ».

Dans un communiqué rendu public dimanche soir à l'intention de l'opinion publique nationale et internationale, le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, le général Sadio Gassama a précisé que l'organisation de ce convoi d'évacuation et d' escorte des civils, fait suite aux attaques du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et de ses alliés depuis la mi- janvier 2012.

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Le MNLA et ceux qui le soutiennent tentent d'empêcher les militaires maliens de ravitailler en vivres les civils, qui sont plus de 1 500 personnes regroupées dans ladite garnison militaire, indique le même communiqué.

Evoquant les alliés du MNLA, le même communiqué a précisé qu'il s'agit d'AQMI (Al Quaïda au Maghreb islamique), les trafiquants de drogue et les Ansar Dine (réunis au sein d'un mouvement islamistes créé par l'ex-chef de la rébellion touarègue des années 1990, Lyad Ag Ghali), entre autres.

Il est à souligner que les conflits entre l'armée malienne et le MNLA sont en cours depuis plusieurs semaines.

La raison de la convoitise autour de la garnison de Tessalit est claire selon un spécial. Ladite localité qui est réputée être une zone propice aux trafics de drogues et d'armes, est dotée d' une piste, non loin de la garnison en question, sur laquelle les hélicoptères et les avions gros porteurs peuvent y atterrir, a souligné un spécial.

De l'avis de ce même spécialiste, le gouvernement malien veut contrôler la zone afin qu'elle ne soit pas un lieu de transit d' armes et de vente de drogues. Cependant, dit-il, les rebelles touaregs du MNLA veulent en faire un cadre de business pour leur commerce.