Destiné à permettre le rétablissement de la paix et d'un régime démocratique au Mali mi à mal par la rébellion du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, un groupe armé du Nord) lancée en janvier 2012 et le coup d'Etat militaire survenu deux mois plus tard, ce scrutin constituait un défi d'organisation pour les autorités de transition représentées par le président par intérim Dioncounda Traoré.
« Pour nous, l'élection présidentielle est une solution à la crise », a admis Gamer Dicko.
Déjà connu comme un pays pauvre, l'Etat malien a lui-même consacré, a rapporté celui-ci, 25 milliards de francs CFA (50 millions de dollars) de son budget national sur les 65 milliards prévus pour la mise en oeuvre de cette consultation populaire qui, après le premier tour qui mettait en lice un total de 27 candidats, a opposé au second tour Ibrahim Boubacar Keïta, en passe d'être déclaré vainqueur, et Soumaïla Cissé.
« La communauté internationale a apporté le reste, c'est-à- dire les partenaires bilatéraux et multilatéraux au rang desquels l'Union européenne, l'Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, NDLR) et les pays amis du Mali », a précisé le chargé de la communication du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire.
Ces chiffres viennent confirmer les indications préliminaires annoncées il y a plusieurs mois, précisément en février.