Selon le communiqué émis à cette occasion par l'état-major français, les forces hexagonales et tchadiennes se sont emparées de la ville et de son aéroport au terme d'une opération aéro- terrestre menée dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l'aéroport de Tessalit afin de sécuriser la piste", détaille le document officiel. "Les renforts d'une cinquantaine de soldats du 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes), initialement basés sur Kidal (nord-est), ont été acheminés par l'escadron de transport des forces spéciales", poursuit-il, précisant que ces renforts ont permis "de lancer des patrouilles en vue de s'assurer du contrôle de la ville".
Parallèlement, des éléments 1er RIMA (infanterie de marine française), ont effectué "un raid blindé de plus de 500 kilomètres à partir de Gao (nord-est) afin de rejoindre dans la matinée (de vendredi) les éléments français dans la zone de Tessalit".
Quant aux troupes tchadiennes, venues épauler l'armée française dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali ( MISMA), elles sont parties de Kidal dans la journée de jeudi afin de rallier le dispositif militaire français déployé dans cette localité, située à 90 kilomètres de la frontière algérienne et occupée jusqu'alors par des groupes djihadistes.
"Cette opération, menée en toute discrétion a été exécutée avec l'appui d'hélicoptères et d'appareils de l'armée de l'air qui ont réalisé pour cette seule nuit plus d'une trentaine de sorties dont une douzaine dédiée aux frappes afin de sécuriser la zone", conclut le communiqué ministériel.
L'opération "Serval" a été lancée au Mali, le 11 janvier dernier, par l'armée française afin d'arrêter la progression des groupes djihadistes vers le sud de ce pays ouest-africain.
