Le président du comité de crise de l'Affaire Boukary Daou, Mahamane Hamèye Cissé a confié à Xinhua : ''On peut vraiment être fiers de la justice malienne ce matin. On est heureux pour notre confère, pour sa famille. On est heureux pour le Mali, parce que le Mali ne mérite pas tout ce qu'on est en train de penser de notre pays (..)''.
M. Cissé a ajouté que '' la justice malienne est allée dans le sens de la grandeur du Mali en tant qu'Etat de droit; dans le sens que la presse attendait d'elle. C'est une satisfaction aussi bien pour le Mali que pour la profession et Boukary Daou (..). La justice s'est hissée là où tous les journalistes et les démocrates l'attendaient''.
Me Mamadou Camara, un des avocats de notre confrère, a abondé dans le même sens en disant que la ''décision de mise en liberté de Boukary Daou est à saluer, car elle permet de corriger les injustices, de rétablir la justice''.
Après avoir ordonné la mise en liberté provisoire de M. Daou, le président du tribunal a renvoyé le procès au 16 avril prochain.
M. Cissé, président du comité de crise, a affirmé ''on espère que le droit sera toujours dit et que la justice malienne sera à hauteur de sa mission, à hauteur d'attente et qu'elle va continuer à grandir le Mali par un procès qui peut nous remettre à notre place qu'on croyait ne pas pouvoir quitter'', précisant que l' ensemble de la presse restera mobilisée.
M. Cissé a aussi précisé que la presse privée malienne restera la logique de la décrispation de la situation, faisant référence au mot d'ordre de boycott des activités institutionnelles. A rappeler que depuis l'arrestation de M. Daou, la presse privée malienne ne couvre pas les activités institutionnelles du pays.