Ce communiqué fait suite à l'enlèvement et l'agression d'un journaliste à Gao par les islamistes.
« Toujours portés par l'escalade de la violence, les "nouveaux maîtres" envisageaient de couper des mains et des jambes de voleurs présumés à Gao et à Ansongo, en application de la charia. En effet, le dimanche dernier devait sonner le coup d'envoi de cette pratique barbare dans la Cité des Askia. Mais les populations de Gao, les jeunes et les femmes, comme toujours, se sont mobilisés pour empêcher la mise en exécution de la sentence », souligne le communiqué.
« A mains nues, brandissant le drapeau du Mali et entonnant l' hymne national, les populations de Gao ont tenu à réaffirmer aux occupants qu'elles résisteront de toutes leurs forces à leur asservissement et à leur avilissement », ont rapporté les responsables du COREN dans ce communiqué.
« Sans doute contrariés par cette résistance, les occupants s' en sont pris à un journaliste, Malick AliouMaïga, de la radio Koyma. Agressé en plein studio le dimanche soir, il a été enlevé pour être bastonné et jeté devant l'hôpital où ses agresseurs l' ont laissé pour mort », précise le COREN, qui salue la résistance des populations et les exhorte à ne pas baisser les bras.
Le COREN en appelle encore une fois de plus aux autorités politiques du Mali afin qu'elles s'impliquent pour alléger la souffrance des populations et pour les libérer du joug des occupants. « Le Collectif des ressortissants du Nord du Mali ( COREN) exhorte le Haut conseil islamique du Mali à continuer ses efforts de dialogue avec les occupants afin qu'ils renoncent à l' application de la charia ; lance un appel à toutes les associations des droits de l'homme afin qu'elles oeuvrent à la condamnation de ces actes barbares tant au plan national qu' international » indique-t-on dans le communiqué.