Mali : En allant seule à Kidal, la position de la France est ambiguë, selon un officier malien

Afriquinfos Editeur
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La ville de Kidal, une parmi les trois les plus grandes du nord du Mali, est à 1.500 km de Bamako, près de la frontière algérienne.

Elle était précédemment le fief d'Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) d'Iyad Ag Ghaly (ex-rebelle touareg), un groupe islamiste allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Selon le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), depuis lundi, elle est sous son contrôle après en avoir chassé les islamistes.

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Après avoir confirmé qu'il n'y a aucun militaire malien, encore moins africain à Kidal, un officier de l'armée malienne a laissé entendre : ''En allant seule à Kidal, on ne comprend pas la position de la France, car elle est ambiguë''.

Celui-ci a expliqué : ''On nous a fait savoir que les troupes tchadienne et nigérienne sont en cours de route pour Kidal.. On verra bien d'un moment à un autre puisqu'il y a un officier de l’état-major de l'armée française à Bamako''.

A noter que certains Maliens (civils) font état de leur '' désarroi'' suite à l'absence des militaires maliens à Kidal.

Pour rappel, les rebelles touaregs indépendantistes avaient exprimé leur ''hostilité'' face à une éventuelle présence des militaires maliens dans l'espace qu'ils appellent Azawad (régions de Gao, Tombouctou et Kidal).Cependant, le directeur de l' information et des relations publiques des armées du Mali (Dirpa), le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, a indiqué lundi lors d'un point de presse que tout groupe armé, qu'il soit MNLA ou autre, ne reconnaissant pas l'autorité du Mali, est un groupe ennemi, et sera combattu comme tel, conformément aux conventions régissant les conflits armés.

Outre l'armée malienne, aucun individu n'a le droit de porter une arme sur un véhicule ou de quelle que manière que ce soit sur le territoire malien à part l'armée malienne, appuyée par les forces alliées, a précisé le lieutenant-colonel Maïga.

Celui-ci a souligné que l'opération de reconquête des territoires occupés va se poursuivre jusqu'à Taoudéni, zone désertique de la région de Tombouctou. Autrement dit au-delà de la ville de Kidal.