Résultat : dans un pays où un salaire sert généralement à nourrir toute une « tribu », les fonctionnaires n’ont pas reçu leurs émoluments depuis plusieurs mois, l’administration et les entreprises tournent au ralenti, et les investisseurs potentiels reprennent l’avion, faute d’interlocuteurs qualifiés.
Kabila a pourtant été déclaré vainqueur, à 49%, d’un scrutin présidentiel à un tour, que le Centre Carter a qualifié de « mascarade ». Et des parlementaires ont été, dans des conditions chaotiques certes, élus. Nul ne sait donc ce qui empêche le président de gouverner et le parlement de légiférer, alors que les deux consultations électorales ont coûté la bagatelle de 700 millions de dollars, dont les deux tiers supportés par le contribuable congolais.
Le mystère est tel que les Congolais se perdent en conjectures. Kabila est-il encore en vie ? Se cache t-il en attendant que ses marabouts lui signifient que l’orage est passé ? Négocie-t-il loin des feux de la rampe avec l’opposant Etienne Tshisekedi, qui continue d’affirmer mordicus avoir remporté le scrutin présidentiel ?
