Aussi surprenant que cela puisse paraître, la mini-jupe, symbole de la culture occidentale, a été très appréciée par les femmes du Moyen-Orient qui s’habillaient plus librement durant les années 1950, 1960 et 1970.
En fait, la région a été influencée par les valeurs occidentales lors de la colonisation des pays occidentaux au XXe siècle. Puis lorsque la décolonisation a eu lieu à partir dès les années 1950, de nouveaux régimes indépendants plutôt laïques se sont mis en place tels que celui de Nasser en Egypte et Bourguiba en Tunisie.
Ensuite, il y a eu aussi les expatriés qui sont venus s’installés pour venir travailler et exploiter les réserves pétrolières qui ont importé leur mode de vie à l’occidentale.
Petite révolution, les hommes troquent leur djellaba contre le costume et le chapeau melon portés à l’époque par les européens, et les femmes la burqa, le niqab et le hijab contre des vêtements plus courts laissant apparaître leurs formes féminines.
En Tunisie, le port du hijab a été un temps interdit par l’administration Bourguiba dans les bâtiments officiels. Les femmes égyptiennes, montraient leurs cheveux, portaient des maillots de bain échancrés, des jupes courtes et des talons hauts. Tout aussi surprenant, en Lybie les femmes ont adopté la mode à la garçonne et défilé pour le droit de vote comme en France et en Angleterre.
Mais c’est semble-t-il après la révolution iranienne impulsée par le coup d’état de l’ayatollah Khomeini en 1979 que la région a été balayée par une vague de conscience religieuse et conservatrice. On impose alors aux femmes de porter le voile et des vêtements moins provocants : à dieu les couleurs vives, les tenues courtes, les talons hauts et les coupes osées des décennies précédentes !
Peut-être que le printemps arabe aboutira à un retour de la mode des années 1950 au Moyen-Orient avec l’assouplissement des régimes politiques.