Selon les données publiées lors des Journées économiques organisées mardi et mercredi par la vice-primature en charge de l'Économie et de l'Industrie, les petites entreprises informelles ont augmenté de 92% en 2012 contre 17% pour les entreprises formelles.
Les plus créées sont fréquemment les clubs de karaoké, les cybercafés et multiservices, les entreprises commerciales, et les entreprises de confection artisanales ou semi-artisanales, en proposant à leurs employés des salaires en dessous du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), 108.019 Ariary ou environ 50 dollars américain pour Madagascar. Le vice-premier ministre chargé de l'Économie et de l'Industrie Pierrot Botozaza a dit que ces petites entreprises apportent pourtant peu de recette fiscale dans la caisse de l'Etat et Madagascar est très loin des performances économiques enregistrées en 2008.
Pourtant, la création de sociétés anonymes, qui apportent plus de recette fiscale dans la caisse de l'Etat a connu une baisse de 59 %, selon les données de la vice-primature en charge de l'Économie et de l'Industrie.
Le chômage créé par la crise a été accusé comme la principale cause de ce fait. 25000 emplois directs ont été perdus suivant la fermeture des 30% des industries textiles à Madagascar depuis la crise politique.
A cause du changement brusque du pouvoir à Madagascar en 2009, qui a été qualifié par la communauté internationale de coup d'Etat, les Etats-Unis ont suspendu en décembre 2009 l'adhésion de Madagascar à leur programme African Growth and Opportunity Act (Agoa), grâce auquel la grande île a exporté ses produits textiles vers les Etats-Unis avec franchises.
Aussi, la vice-primature en charge de l'Économie et de l'Industrie a montré que l'insécurité rurale qui sévit le pays ces dernières années pousse les paysans à l'exode rural et fait 4.000 nouveaux pauvres par jour.