La grève des enseignants des établissements publics revendiquant la révision de leur indemnité, a empêché la finition des programmes scolaires dans ces écoles publiques et après débat avec le ministère de l'enseignement technique, celui de l'enseignement supérieur et de la direction nationale des écoles privées, ces derniers ont décidé de reporter les dates des examens « pour l'intérêt supérieur de la nation », a-t-on dit.
Ainsi, le Certificat d'études primaires élémentaires (Cepe) qui devait se tenir le 10 juillet prochain est reporté pour le 7 août, le Brevet d'études du premier cycle (Bepc) du 23 au 27 juillet sera effectué partir du 20 au 23 août prochain, et le Baccalauréat prévu se passer à partir du 6 août sera réalisé le 27 au 31 août de cette année.
Avec ce report des dates des examens malgaches, le ministre de l'éducation nationale, Manoro Régis, a sollicité les enseignants grévistes regroupés dans le syndicat dénommé SEMPAMA, de rejoindre les classes et de terminer les programmes scolaires « pour l'intérêt supérieur de la nation ».
Notons que ces enseignants des écoles, collèges et lycées publics qui sont au nombre de 43.500 sur tout le territoire nationale, ont revendiqué la réexamination de leurs indemnités qui n'ont pas augmenté depuis l'année 1960. Au même moment, les enseignants privés qui ne sont pas fonctionnaires, ont continué les programmes scolaires et se sont efforcés de finir les cours à temps.
Sur les 210 milliards d'Ariary par an d'indemnités revendiqués par ces enseignants, la transition malgache, par le biais de son ministère de l'éducation nationale, leur a donné 25 milliards d'Ariary par an (1 dollar équivaut à 2000 Ariary) en mai dernier. La proposition a été rejetée par les enseignants et ils ont continué la grève jusqu'à maintenant.