« Ce mémorandum permettra à la partie malgache d'avancer vers l'application effective de la Feuille de route, notamment en matière d'amnistie. Cela constitue déjà un grand pas vers la sortie de crise », a précisé Andry Rajoelina.
Concernant les travaux effectués par les experts malgaches au sujet du projet de loi d'amnistie, Rajoelina a indiqué que « quelques rectifications y ont été apportées afin de se conformer aux normes internationales en matière juridique », explique le président de la transition.
Pour ce qui est du délai de quinze jours, c'est-à-dire, du 31 mars prochain, fixé par la SADC pour l'adoption et même la promulgation de la loi d'amnistie, le ministre chargé des Relations avec les Institutions, Victor Manantsoa, qui était présent à la remise de ce mémorandum, a souligné « qu'il serait peut-être difficile de respecter cette échéance étant donné que le document a été rédigé en version anglaise et qu'il faut le traduire en version française, puis en malgache ».
« Pour l'instant, nous ne pouvons nous prononcer sur ce mémorandum puisque nous venons juste de le recevoir. On parle tout le temps de délai, mais il ne faut pas oublier qu'ils'agit de l' avenir de la population malgache. Ainsi, le plus important est qu' il y ait une loi qui correspond parfaitement à la situation de la population malgache et une loi qui va résoudre l'ensemble de la crise », a martelé Victor Manantsoa.
Notons que les experts de la Troïka, l'organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC étaient dans la grande île pour aider les experts malgaches dans la conception de cette loi d'amnistie devant être conforme aux normes internationales.
Madagascar est tombée dans la crise politique depuis décembre 2008. Une feuille de route a été signée le 17 septembre par onze entités politiques malgaches pour sortir du pays de la crise. Elle fixe pourtant la mise en oeuvre de différents points dont l' adoption de cette loi d'amnistie, pour que les exilés politiques reviennent au pays.
C'est à partir de la réalisation de ces points essentiels que la grande île pourrait avancer dans les élections.