D'après l'ambassadeur résident de l'UE à Madagascar, Leonidas Tezapsidis qui a été invité dimanche dernier aux festivités de la fête de l'Indépendance malgache, « cette visite, qui entre dans le cadre de la réunion de l'UE-ACP (Union Européenne-Afrique Caraïbes et Pacifique), permettra au Premier ministre malgache de parler des acquis et de la faiblesse de la feuille de route de sortie de crise malgache ».
Omer Beriziky aura également l'opportunité de s'exprimer sur la situation politique malgache ainsi que les avancées et les problèmes dans la mise en œuvre de cette feuille de route signée le 17 septembre 2011.
Rappelons que l'UE a officiellement suspendu son aide au développement à Madagascar le 7 juin 2010 mais une décision de la Commission portant sur la suspension de l'appui budgétaire en faveur de la Grande Ile prévu pour les programmes indicatifs nationaux (PIN) du 9ème et 10ème Fonds Européens de Développement (FED), a été prise bien avant cette date. Le montant de l'aide au développement est évalué aux environs de 600 millions d'euros.
En décembre 2008, suite à une opposition entre le chef d'Etat de l'époque, Marc Ravalomanana et le maire de la capitale, Andry Rajoelina, une manifestation politique dirigée par ce dernier a engendré le renversement de Ravalomanana l'obligeant à s'exiler en Afrique du Sud.
Après la prise de pouvoir de Andry Rajoelina en mars 2009, les aides et financements étrangers ont été suspendus.
D'après les textes de cette organisation, « l'UE considère que le transfert par la force du pouvoir survenu à Madagascar le 17 mars 2009 constitue une violation flagrante de la démocratie et de l'Etat de droit ». En septembre 2011, devant les médiateurs de la communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), la Feuille de route pour la sortie de crise malgache a été signée par onze entités politiques dont la mouvance de Ravalomanana et des partisans de Rajoelina.
La mise en œuvre de cette feuille de route prend son élan mais quelques articles font l'objet de désaccord entre les entités signataires conduisant la suspension de la participation de la mouvance Ravalomanana dans le processus depuis des mois.