La peine de mort n’était pas appliquée depuis environ une dizaine d’années au Madagascar, mais était toujours en vigueur. Cette année, c’est officiel, cette peine est sortie du cadre juridique.
99 voix pour et zéro contre, c’est le diagnostic qui a permis d’inscrire l'abolition de la peine de mort inscrite dans la loi. Un vote qui n’a pas été sans embuches comme le laisse entendre le président de l'Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy ,«il y avait eu des discussions très intenses, mais ça n'a pas empêché le vote de cette loi à l'unanimité au niveau de l'Assemblée nationale», a-t-il déclaré aux confrères de la Radio France Internationale.
Une nouvelle qui réjouit l’ Association chrétienne contre la torture (ACAT), selon sa présidente, Maria Raharinarivonirina : «La grande victoire aujourd'hui, c'est de faire comprendre que nous retournons à de vraies valeurs. Nous retournons surtout au respect de la vie qui est prôné par la Déclaration universelle des droits de l'homme. »
Pour l'ACAT, l'abolition de la peine de mort est une étape vers d'autres combats. La présidente de l'association évoque par exemple les cas de justice populaire, ou les exécutions sommaires ont été perpétrées par les forces de l'ordre.
La dernière exécution de la condamnation de la peine de mort remonte à 1958 à l'époque coloniale.
L. Agbenou