Selon ce rapport, les effectifs scolarisés au primaire stagnent à 4,3 millions d'élèves depuis 2009, malgré la croissance de la population. La stagnation des effectifs du primaire est d' autant plus frappante lorsqu'elle est comparée avec les tendances dans la scolarisation de la période ayant précédé la crise.
Avant la crise, les taux de croissance annuelle des effectifs au primaire sont estimés à 7,8% en moyenne sur 10 ans et 6,2% en moyenne par an sur trois ans.
Sur cette base, et en faisant l'hypothèse d'une croissance des effectifs au même rythme pendant les quatre dernières années de crise, le nombre d'enfants non scolarisés depuis le début de la crise à Madagascar a augmenté entre 400.000 et 600.000, a indiqué la Banque mondiale.
En ce qui concerne l'abandon scolaire, la Banque mondiale précise qu'en 2011, seuls 50% des enfants qui entraient au primaire atteignaient le CM2 (le dernier niveau avant l'entrée au collège) alors que ce taux était de 63% en 2008.
Les régions d'Androy, d'Anosy et d'Atsimo-Andrefana, dans la partie sud du pays, sont celles où les taux d'abandon ont le plus augmenté depuis la crise, tout comme les régions de Boeny (ouest) et Melaky (Est), a-t-on précisé.
Selon la Banque mondiale, plusieurs facteurs ont engendré ces résultats entre autres la réduction des dépenses publiques d'éducation qui ont baissé d'environ 15% par enfant depuis le début de la crise ; ainsi que la pauvreté des ménages étant donné que le produit Intérieur Brut (PIB) par habitant a baissé de 4,8% depuis 2008.
La part de la population malgache considérée comme vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 67,7% en 2005 à 76,5% en 2010.