Madagascar : L’ancien président malgache ordonne sa mouvance de quitter la transition

Afriquinfos Editeur
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« Je vous ordonne de suspendre vos activités au sein des Institutions de la Transition en attendant la décision ferme de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) sur le non respect de certaines dispositionsde la Feuille de route», s' est-il adressé à ses partisans qui se sont rassemblés au centre ville dans l'enceinte de son ancienne propriété.

Le chef de la délégation de la mouvance, Mamy Rakotoarivelo, qui est aussi président du Congrès de la transition (CT) malgache a confirmé que « la mouvance suspend sa participation au Parlement, au gouvernement et à la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENIT) jusqu'à la décision de la SADC sur l'application des mesures d'apaisement et sur le retour des exilés politiques ».

Ainsi, les ministres de cette mouvance n'assisteront pas aux prochains conseils de gouvernement et Conseil des ministres. Lors de l'ouverture de la première session ordinaire du parlement de la transition mardi dernier, Mamy Rakotoarivelo a cédé sa place lors de la séance d'ouverture au vice-président du CT, Njato Harinony Andriambelo Razafy en invoquant un problème de santé commemotif de son absence.

Selon ces derniers, il y a violation de la feuille de route signée le 17septembre dernier par les entités politiques car les autorités ne permettaien tpas aux opposants de s'exprimer librement d'après l'article 17 de la feuille deroute. De plus, l' article 16 demande aux institutions de la Transition de mettre un terme aux poursuites judiciaires en cours engagées à l'encontre des membres de l'opposition, ce qui n'a pas été respecté.

Rappelons que Madagascar est tombée dans une crise politique depuis le mois de décembre 2008. Des manifestations dirigées par l' ancien maire de la capitale qui est devenu le président de la transition, Andry Rajoelina, ont conduit à la démission de Ravalomanana. Rajoelina a pris le pouvoir en mars 2009 et laissant Ravalomanana s'exiler en Afrique du Sud. Depuis, des rencontres ont été organisées par la communauté internationale afin de trouver un terme à cette crise. Cette feuille de route a été la dernière à être appliquée jusqu'ici.