La campagne et le Plan Intérimaire ont pour objectif de maintenir l'accès des enfants malgaches à l'éducation primaire et d'éviter tout particulièrement que le nombre d'enfants déscolarisés n'augmente, a-t-on indiqué. Le Plan préconise ainsi un ensemble de mesures, notamment la prise en charge des subventions de la plupart des enseignants communautaires des écoles primaires publiques (EPP), le développement des cantines scolaires dans les zones à risque alimentaire élevé, la mise en place d'une campagne de scolarisation et de cours de remise à niveau pour les enfants déscolarisés, la construction de nouvelles salles de classes, et la distribution de kits scolaires à tous les élèves des EPP.
Par ailleurs, la campagne nationale de scolarisation invite chacun à participer aux efforts de scolarisation des enfants et rappelle la nécessité d'inscrire les enfants au cours préparatoire (CP1) dès l'âge de 6 ans, a précisé le communiqué.
« Avec cette première campagne, nous espérons qu'au moins 50.000 enfants supplémentaires rejoindront les EPPs à la rentrée scolaire prochaine. Cette campagne de scolarisation sera renouvelée au cours des prochaines années afin d'augmenter continuellement les effectifs d'enfants scolarisés au primaire», a expliqué le ministre du MEN, Régis Manoro lors du lancement de la campagne.
« Des efforts supplémentaires seront en outre déployés afin d'assurer que les enfants restent à l'école plus longtemps et bénéficient d'une éducation de qualité, passant nécessairement par l'amélioration des dispositifs de formation des enseignants du primaire, notamment pour les enseignants communautaires», a-t-il continué. Notons que depuis la crise de 2009, sur 10 enfants entrant au primaire, seulement 3 parviennent à terminer un cycle primaire complet et l'Unicef estime dans ce contexte que près de 1,5 millions d'enfants en âge d'être scolarisés au primaire sont actuellement en dehors de l'école.
« Les enfants ne doivent pas souffrir des impacts de la crise et de l'insuffisance de financements. Dans ce contexte marqué par l'instabilité et l'incertitude, la collaboration avec tous les partenaires du secteur de l'éducation doit plus que jamais continuer et de nouveaux financements doivent être mobilisés afin qu'aucune génération d'enfants ne soit sacrifiée», a déclaré le représentant de l'Unicef à Madagascar, Steven Lauwerier, jeudi.