Ces deux journalistes accusent, en effet, le ministre actuel d' être le premier responsable de l'inexistence de la liberté dela presse à Madagascar. En même temps, ces journalistes exigent la réouverture de toutes les stations de radios et télévisions qui ont été fermées depuis le régime de l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, et pendant cette transition.
Cette recommandation de Lalatiana Rakotondrazafy et Fidèle Razara-Piera a été appuyée par le syndicat des journalistes malgaches, qui réclame également la démission de Harry Laurent Rahajason de son poste de ministre de la communication.
De son côté, le club des journalistes doyens (CDJ) a dénoncé la détention en garde à vue des deux journalistes par la gendarmerie nationale malgache, qui est tombée au moment de la célébration de la journée de la liberté de la presse du 3 mai dernier.
Signalons que Lalatiana Rakotondrazafy et Fidèle Razara-Piera ont été placés en garde à vue le 2 mai dernier à la Brigade de la Gendarmerie à Betongolo, dans le centre ville d'Antananarivo.
Un patron de presse et opérateur milliardaire du monde économique malgache, Mamy Ravatomanga, a porté plainte contre ces journalistes et animateurs d'émission « Anao ny fitenenana » ( traduit A vous la parole), dans leur radio privée. Ravatomanga s' est dit victime de diffamation publique, de dénonciation abusive, de propagation de fausses nouvelles, d'injure et d'incitation à la haine.
En 2009, ces deux journalistes relâchés, avec deux autres journalistes dont le ministre de la communication actuel, Rahajason, animaient également cette émission « Anao ny fitenenana » dans la radio privée VIVA appartenant au président de la transition actuel, Andry Rajoelina.
Ravalomanana a fermé VIVA en décembre 2008 pour avoir diffusé une interview de l'ancien président Didier Ratsiraka. Cette fermeture était la raison de toute la crise que traverse le pays actuellement étant donné que Rajoelina n'a pas accepté cette décision et s'est manifesté contre Ravalomanana.