A l'issue de sa rencontre avec le président du Conseil supérieur de la Transition (CST), Dolin Rasolosoa, à Antananarivo, la capitale malgache, l'ambassadeur a indiqué que l'évolution de la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise malgache, entre autres, la loi d'amnistie qui vient d'être adoptée par le parlement de la transition malgache la semaine dernière, sera discutée pendant cette réunion.
« Nous espérons une déclaration concernant son évaluation à l' issue du rendez-vous de la Troïka », a annoncé Gert Grobler.
Les remarques ainsi que les observations de toutes les entités signataires de la feuille de route signée le 17 septembre dernier à Antananarivo, seront transmises pendant la réunion de la Troïka, que ça concerne la loi d'amnistie ou d'autres points relatifs à cette mise en œuvre de la feuille de route, a-t-il précisé.
Notons que la mouvance de l'ancien président malgache, exilé en Afrique du sud depuis le mois de mars 2009, Marc Ravalomanana, conduit par son chef de délégation, Mamy Rakotoarivelo, a déposé au bureau de liaison de la SADC à Antananarivo, son propre mémorandum concernant l'application de la feuille de route.
Mamy Rakotoarivelo a indiqué que « la mouvance Ravalomananane veut pas être complice d'une loi d'amnistie qui ne favorise pas l'apaisement politique préconisé dans la feuille de route ».
Cette loi d'amnistie ne donne pas ainsi faveur à l'exilé politique et son sort dépend encore du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) et de la commission spéciale créée au sein de la Cour suprême, qui identifiera tous les autres potentiels amnistiables.
Cette mouvance menace par ailleurs, de sortir des institutions de la transition si leur doléance n'est pas entendue.
De l'autre côté, les partisans du président de la transition malgache, Andry Rajoelina, espèrent que la Troïka va trancher et accordera la tenue des élections suite à la réalisation de différents points et la mise en place des diverses institutions décrites dans cette feuille de route.
Rappelons que Madagascar est en crise depuis décembre 2008 suite à une opposition entre Ravalomanana et Andry Rajoelina qui était encore maire de la capitale à l'époque. Des manifestations populaires dirigées par Rajoelina ont conduit à la démission de Ravalomanana et la prise de pouvoir de Rajoelina en mars 2009. Depuis, des rencontres internationales ont été organisées pour trouver les résolutions de la crise malgache, entre autres, cette feuille de route signée par onze entités politiques malgaches et qui prévoit l'accomplissement de différents points essentiels avant la tenue des prochaines élections.