Madagascar: la loi contre le trafic de bois de rose adoptée pour une autre donne?

Afriquinfos Editeur
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Très précieux, le bois de rose met en jeu des millions de dollars lorsqu’il fait l’objet de trafics illicites. Nombreux sont les députés qui y sont mêlés, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le vote de ladite loi a été plusieurs fois avortée, puisqu’elle prévoit un alourdissement des peines et la création d'un Tribunal spécial pour juger les trafiquants et leurs complices.

La loi adoptée par le parlement prévoit vingt ans de prison pour les commanditaires et exportateurs et  dix ans pour ceux qui coupent le bois en forêt. Elle vient donc durcir les peines contre le trafic du bois de rose et d'ébène. Des brigades mixtes d'enquête composées de policiers, de gendarmes et d’agents forestiers seront désormais présentes sur le terrain. Elles seront chargées d'enquêter dans les localités concernées. Elles transmettront leurs dossiers à une nouvelle Cour de justice, la Cour spéciale, basée dans la capitale, qui s'occupera uniquement des infractions liées à ce trafic. Il s'agit là du tribunal vert réclamé depuis plusieurs années par la société civile de la plus grande île d’Afrique.

Le président de l'Alliance environnementale, Voahary Gasy, s'est donc réjoui du vote de cette loi. Ndranto Razakamanarina est satisfait, mais rappelle toutefois que le problème ne vient pas des lois mais de leurs applications. Selon lui le principal fléau, c'est la lutte contre la corruption. Il dénonce des «trafics d'influence en haut lieu». Le trafic du bois de rose à Madagascar a souvent pour destination la Chine.

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