Presque un mois après le passage du cyclone Haruna, Madagascar est toujours en état d’urgence. Dans le petit village d’Ankilimalangy, l’ensemble des cultures furent ravagées, les habitants n’ont plus aucune ressource alimentaire disponible. Pour survivre, de nombreux malgaches sont contraints de manger des insectes, notamment des sauterelles cuites dans l’eau ou grillées.
L’ONG Action Contre la Faim présente sur les lieux depuis le sinistre, évoque une situation extrêmement précaire dans les camps installés d’urgence. Le cyclone Haruna a complètement dévasté les points d’eau dans le pays : l’eau est contaminée par des excréments et colonisée par les insectes. Les centres de santé sont dépassés par le nombre de cas de diarrhées : contraints de s’hydrater, les habitants continuent de consommer des eaux usées.
Les associations ont déclaré l’état d’urgence humanitaire : la nourriture et les moyens déployés pour sauver les malgaches sont insuffisants, les sinistrés sont à bout de force et s’amaigrissent de jour en jour.
D’après le bilan provisoire dressé par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC), le cyclone Haruna aurait fait 22 498 sinistrés, 9 965 sans-abris, 18 morts, 16 personnes disparues et 81 blessés.