Lors d' une conférence de presse sur l' accès de la Tunisie le 19 novembre 2012 au rang du statut privilégié avec l' Union européenne (UE), M. Abdouli a confié à l' Agence de presse Xinhua que "le rang de statut privilégié avec l' Europe s' inscrit dans le cadre d' un processus de partenariat privilégié après avoir trouvé un accord sur une feuille de route servant les intérêts de la Tunisie et de l' UE".
Selon M. Abdouli, cette feuille de route ou plan d’action identifie les priorités à traiter des deux côtés signataires durant les cinq prochaines années (2013-2017). "Trois spécificités caractérisent cette feuille de route: sa flexibilité, sa complémentarité et son aspect participatif". La Tunisie, a-t-il insisté, aura tout le droit de rectifier, changer voire même annuler certaines dispositions des conventions prévues dans le cadre du statut privilégié en fonction des résultats des négociations en la matière "mais également par rapport à l’intérêt général de la Tunisie et la solidité de son économie".
D' un autre côté, la Tunisie tout comme l' UE suivront une approche "égal à égal" dans tout ce qui est prise de décision commune, "d' autant plus que la feuille de route mise en place concerne tous les secteurs socio-économiques dans le cadre d' une démarche globale", toujours selon le secrétaire d' Etat tunisien chargé des Affaires européennes. Interrogé sur les bénéfices de l’accession au statut privilégié avec l’UE, M. Abdouli a précisé que la Tunisie a signé avec l’Europe une déclaration politique conjointe qui touche quatre niveaux à savoir le volet politique, l’intégration économique et sociale, la dimension humaine et technologique ainsi que le suivi de la réalisation du plan d’action 2013-2017.
A partir du mois de décembre 2012, la Tunisie s'engagera dans des négociations avec l’UE sur la signature de certains accords migratoires favorisant aux Tunisiens une souplesse dans l’accès à l’espace européen.
