L’UNESCO veut sauver le patrimoine culturel du Mali

Afriquinfos Editeur
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C’est entre le 4 et 7 juin que l’UNESCO s’est rendue à Tombouctou pour faire un premier bilan après le soulèvement et le passage des touaregs et des islamistes. Cette mission a été menée par Lazare Eloundou Assomo, chef de l’unité Afrique au Centre du patrimoine mondiale de l’organisation culturelle.

S’ouvre aujourd’hui la 37esession du Comité du patrimoine de l’UNESCO au Cambodge jusqu’au 27 juin, avec pour la question du Mali, le rapport de la mission à l’appui.

Le rapport confirme les dégâts causés par l’insurrection : « Les destructions causées au patrimoine de Tombouctou sont encore plus inquiétantes que ce que nous pensions (…) Depuis juillet 2012, et ce jusqu’à ce que les forces françaises reprennent la ville en janvier 2013, les islamistes se sont livrés à de nombreuses destructions de sites historiques. ».

Les dommages concernent notamment les mausolées et la bibliothèque de la ville : « Les mausolées et bibliothèques qui faisaient la fierté de la ville ont été considérés comme incompatibles avec la vision rigoriste de l’Islam des insurgés. ».

Au total ce sont quatorze sur seize mausolées qui ont été détruits. Le monument emblématique El Farouk à l’entrée de la ville a été rasé. De même, 4203 manuscrits du centre de recherche Ahmed Baba ont disparu.

Tombouctou a été un centre culturel, religieux et scientifique majeur de l’Afrique subsaharienne, avec entre autre son université de Sankoré. Elle est donc l’emblème d’une période d’âge d’or de l’Afrique sous les empires du Mali et Songhaï du XIIIe au XVIe siècle.

C’est pourquoi, malgré des destructions volontaires, l’UNESCO est bel et bien déterminée à restaurer ces sites, dont certains sont classés au patrimoine mondial de l’humanité, pour rendre sa splendeur à la ville : « Ce n’est pas qu’une question de réparer les dégâts, c’est une question de valeurs. L’UNESCO a sauvé les temples d’Egypte et reconstruit le pont Mostar, l’UNESCO va reconstruire les mausolées au Mali. ».