Le Maroc s'est engagé à introduire des amendements appropriés à la législation en vigueur, à mettre en place un plan national et un mécanisme de collecte de données dans le but de lutter contre la traite des êtres humains et de protéger les victimes, a-t-elle affirmé lors d'une conférence presse, citée par l'agence MAP.
Mme Joy Ngozi Ezeilo a salué la ratification par le gouvernement marocain du protocole de Palerme, ainsi que d'autres instruments relatifs à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, à la défense et à la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille.
Après avoir rappelé que le Maroc est devenu un pays de destination des migrants qui sont assujettis à diverses formes de servitude et d'exploitation, elle a relevé que de nombreux défis entravent la lutte efficace contre la traite des personnes.
La responsable onusienne a, à ce titre, préconisé que le projet de loi relatif au travail domestique soit accompagné de mesures pour lutter contre ce fléau, tout en soulignant l'impératif de la mise en place d'un cadre législatif spécifique relatif à la traite des êtres humains, et la mise en place d'un mécanisme de collecte de données sur la traite humaine afin de garantir aux victimes le recours à la justice, un procès équitable et leur assurer, ainsi qu'aux témoins, une protection au cours et pendant le procès.
Elle a, en outre, appelé à former les agents d'autorité et la police pour renforcer leurs capacités à identifier les victimes de la traite, soulignant que les divers intervenants, dans ce domaine, doivent agir en synergie pour centrer leurs efforts sur la protection des victimes de la traite.
