L’ONU insiste sur l’importance de respecter l’accord de cessez-le-feu au Soudan du Sud

Afriquinfos Editeur
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M. Ladsous a tenu ces propos lors de sa visite à Juba, capitale sud-soudanaise, où il a rencontré le président Salva Kiir, a révélé le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky lors d'un point de presse.

"(M. Ladsous) a souligné que la priorité doit être donnée à l'application de l'accord de cessation des hostilités qui a été signé le 23 janvier. Il a également exprimé le soutien total de l'ONU envers le processus de médiation sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)", a fait savoir M. Nesirky.

Sous la médiation de l'IGAD, le gouvernement sud-soudanais, dirigé par le président Kiir, et les rebelles fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar ont décidé le 23 janvier à mettre fin aux combats meurtriers.

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Lors d'une réunion avec le personnel de l'ONU à Juba, M. Ladsous a salué la résilience dont a fait preuve la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) tout au long de la crise, ainsi que le geste de la mission de partager ses installations avec des milliers de civils en danger.

M. Ladsous a également visité la base de la MINUSS à Tomping qui abrite plus de 25.000 civils.

M. Ladsous a rappelé que la survie des milliers de personnes démontrait que la mission avait pris la bonne décision en ouvrant ses portes aux civils, même si les conditions sont difficiles dans ses camps.

Le conflit au Soudan du Sud a éclaté le 15 décembre dernier. Le gouvernement de M. Kiir a dénoncé la tentative de coup d'Etat montée par des combattants fidèles à M. Machar, qui avait été destitué en juillet dernier. Onze responsables du camp des rebelles ont été arrêtés par le gouvernement, pour leur implication présumée dans la tentative de coup d'Etat.

Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 702.000 personnes à l'intérieur du pays, et de 123.000 personnes dans les pays voisins. Au total, quelque 75.000 civils ont trouvé refuge dans diverses bases de l'ONU réparties à travers le pays.

Lorsque la crise a éclaté, le Conseil de sécurité a autorisé un renforcement de la MINUSS qui a doublé ses effectifs de personnel non formé pour atteindre près de 14.000 membres et a commandé des renforts en équipements essentiels et en hélicoptères. Ces nouveaux hommes et équipements mettent pourtant du temps à arriver sur le terrain, selon l'ONU.