L’ONU appelle la RDC à œuvrer pour une présidentielle « crédible et ouverte »

Afriquinfos
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New-York  (© 2018 Afriquinfos)- Dans un rapport examinant la situation en RDC ces trois derniers mois, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres demande à Kinshasa de faire davantage afin de garantir une présidentielle et des législatives « crédibles et ouvertes » prévues pour le 23 décembre prochain.

Même s’il y a eu des avancés, « il reste beaucoup à faire pour renforcer la confiance dans le processus         et garantir que ces scrutins soient ouverts, libres, crédibles et pacifiques comme le veut la Constitution », souligne le patron de l’ONU dans ce document.

Le gouvernement congolais a autorisé des réunions politiques à Kinshasa, indique en outre M. Guterres qui devrait se rendre prochainement dans le pays. « Mais je regrette profondément que cette ouverture ne se soit toujours pas reproduite dans le reste du pays. J’exhorte les autorités congolaises à lever l’interdiction des manifestations afin que le peuple congolais puisse jouir de leurs droits politiques et civils légitimes comme le veut la Constitution » ajoute-t-il.

« Les atteintes à la liberté d’expression – notamment pour les journalistes, les militants de la société civile et les opposants politiques – ne contribuent pas à la création d’un environnement propice à des élections crédibles et ouvertes », insiste Antonio Guterres dans son rapport.

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Dirigée par Leila Zerrougui, la mission de paix en RDCongo (Monusco), comptant quelque 17.000 Casques bleus pour un budget annuel d’1,153 milliard de dollars, est l’une des plus importantes menées par l’ONU dans le monde.

Le rapport d’Antonio Guterres souligne par ailleurs que la crise humanitaire en République démocratique du Congo perdure. Environ 13 millions de personnes continuent d’avoir besoin d’une assistance humanitaire et de protection, indique le document.

Le président Joseph Kabila ne s’est toujours pas engagé publiquement à quitter le pouvoir à l’approche des élections prévues pour le 23 décembre.

Au pouvoir depuis 2001, Kabila aurait dû partir du pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat le 20 décembre 2016.

Toutefois, la Constitution interdit à M. Kabila, de se représenter. Ses détracteurs l’accusent de chercher à rester au pouvoir.

Vignikpo Akpéné