Rabat (© 2025 Afriquinfos)- L’Initiative de l’Alliance Atlantique en faveur des pays du Sahel représente la vision royale du rabat Roi Mohammed VI. Elle vise à renforcer l’accès des nations sahéliennes à l’océan Atlantique, dans le but de faire de l’Afrique un continent prospère, concrétisant ainsi la coopération Sud-Sud basée sur un partenariat gagnant-gagnant.
Ce projet ambitionne de donner aux pays de l’AES un accès aux infrastructures marocaines, notamment portuaires. ‘’Il s’agit donc de mieux connecter ces pays au Maroc par des routes, par des voies ferroviaires. C’est une circulation atlantique’’. ‘’Il permettra aux États du Sahel de bénéficier des infrastructures marocaines, notamment de disposer d’une capacité de projection atlantique, air, terre, mer, et également d’intensifier les échanges de marchandises, de biens, de circulation des hommes’’, explique Abdelmalek Alaoui, président de l’Institut marocain d’intelligence stratégique, basé à Rabat.
D’après ce dernier, ‘’c’est donc un plan complètement intégré qu’a pensé et voulu le roi du Maroc pour pouvoir apporter cette main tendue du Royaume chérifien aux différents pays du Sahel’’, renchérit-t-il.
Cependant, l’initiative nécessite des infrastructures. ‘’On est bien d’accord de construire des routes, de rétablir des liaisons ferroviaires. Elles sont préexistantes pour la plupart dans les provinces du sud marocain, puisqu’il y a un grand port qui est déjà à Dakhla, et qui est en cours d’extension avec un port beaucoup plus important pour justement offrir cette projection atlantique’’, fait-il-observer.
‘’Au niveau des routes, le Maroc est extrêmement bien doté, notamment dans les provinces du sud. Il reste maintenant à construire des routes d’interconnexion, que ce soit avec le digital, et de pouvoir vasculariser mieux la connexion entre le Maroc et les autres pays du Sahel, qui sont, enclavés. Mais ça, va coûter quand même beaucoup d’argent. Pour ce faire, il y’a des investissements nécessaires, importants à faire’’ souligne entre-autre Abdelmalek Alaoui.
Mais le Maroc est extrêmement impliqué et engagé, sous le leadership du roi Ramesses, à intensifier ses relations avec l’Afrique subsaharienne. ‘’C’est notre réservoir de croissance principale, preuve en l’air’’.
Le Maroc est aujourd’hui le deuxième investisseur privé en Afrique et le premier en Afrique de l’Ouest. C’est dans cette zone-là que le Maroc trouve son réservoir naturel pour pouvoir se développer.
Le Royaume, indique le président de l’Institut marocain d’intelligence stratégique dans un entretien accordé à Rfi, ‘’loue la stabilité macro-économique institutionnelle grâce à la figure du roi, qui est à la fois le souverain spirituel et le leader temporal du pays.’’ ‘’Et donc, beaucoup de pays se mettent en dynamique pour intensifier leur relation avec les Marocains. Et ça, c’est parce que le Maroc joue toujours sa partition de pays médiateur’’, martèle-t-il entre-autre.
Mohammed VI a reçu ce lundi 28 avril les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance des États du Sahel : Burkina, Mali et Niger. Ces derniers ont exprimé leur ferme soutien à l’Initiative atlantique lancé par le souverain en 2023.
Vignikpo Akpéné