Tripoli (© 2019 Afriquinfos)- Les enlèvements et les exécutions extrajudiciaires perpétrés ces trois derniers jours à Tripoli et à Benghazi, ont été condamnés par l’Organisation arabe des droits de l’Homme et de sa branche en Libye.
La députée Siham Sarqiwa, Présidente du Comité des droits de l’Homme à la Chambre des représentants libyenne a en effet été enlevée à son retour des réunions au Caire tandis que son mari a été lui victime d’une agression, après l’invasion de son domicile à Benghazi.
Tout en condamnant ces faits, les deux instances ont mis en garde contre l’arrestation sans arrêt judiciaire de cette dernière, ce qui constituerait une violation flagrante de l’immunité parlementaire et des instruments internationaux des droits de l’homme.
Plus loin, les deux organisations ont appelé les autorités concernées de l’Est du pays à ouvrir une enquête sur l’attaque de la maison de Mme Sarqiwa et sur la nécessité de révéler son sort.
Elles ont également dénoncé l’enlèvement du chef du Centre de contrôle des aliments et des médicaments, Mohammed Omar al-Mashai, dans la région d’Abou Salim à Tripoli et appelé les autorités de la région occidentale à révéler le lieu où il se trouve et son sort.
Revenant sur la condamnation du meurtre extrajudiciaire de deux Osama al-Qataani, Tariq al-Qataani, Masoud al-Tarhouni, Abdulqadir al-Awami et Mohamed Kablan (72 ans), dont les corps ont été retrouvés à proximité du cimetière Hawari de Benghazi, les deux instances ont martelé sur la nécessité de révéler les circonstances du crime, et de traduire les responsables en justice et de mettre fin à l’impunité.
Xavier-Gilles CARDDOZZO