Le libre échange peut sauver des pays pauvres

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Dans une Tribune commune rendue publique il y a deux semaines, les premiers responsables de la Banque islamique de développement, de la Banque africaine de développement, de la Banque asiatique de développement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, de la Banque interaméricaine de développement et le président du Groupe de la Banque mondiale ont encouragé les pays pauvres de la Terre à continuer de tirer le maximum de profits des échanges avec leurs « pairs ».

« Voilà quatre ans que nous sommes plongés dans la Grande Récession. Pour l’instant, les pays membres de l’Omc ont résisté à la tentation d’un protectionnisme généralisé qui aurait aggravé une situation déjà tendue », soulignent ces grands patrons. Avant de mettre en garde : « Mais la pression augmente alors que les sirènes du nationalisme économique résonnent de plus en plus auprès de dirigeants politiques fatigués ». « La meilleure défense du marché ouvert, c’est une bonne attaque », rappellent ces mêmes dirigeants de banque, en se projetant dans le futur sur la base de cette conjecture : « Un nouvel accord sur la facilitation des échanges constituerait un scénario gagnant-gagnant pour tous, qui augmenterait les capacités des pays en développement à participer aux échanges, renforcerait le mandat de l’Omc en matière de développement et doperait la croissance économique mondiale ».

« Plus d’une décennie après le début des négociations de Doha, cet accord serait une forme d’acompte sur l’engagement des pays de l’Omc à souder commerce et développement », rajoutent ces capitaines d’institutions financières. Cette refonte souhaitée du commerce sur la planète devrait booster les économies des nations pauvres.

Les auteurs de la tribune sus-mentionnée défendent leur conjecture en démontrant : «Selon les recherches de la Banque mondiale, pour chaque dollar d’aide à la réforme de la facilitation du commerce dans les pays en développement, le rendement économique peut monter jusqu’à 70 dollars ». Car, de faire remarquer ces observateurs privilégiés de la finance internationale : «L’impact des financements destinés à optimiser les dispositifs et procédures de gestion aux frontières est considérable, et c’est ce qui constitue précisément l’enjeu des négociations internationales sur la facilitation des échanges ». A l’appui de cette argumentation, les auteurs de cette tribune ont évoqué des expériences concluantes en Afrique de l’est, centrale, en Asie et en Amérique latine.

« Tous les pays ont quelque chose à gagner de la facilitation des échanges en termes de développement. Le moment est donc venu pour les pays de l’Omc d’avancer sur les dossiers qui le permettent. Cela équivaudra à verser un acomptesur un investissement solide », concluent ces présidents de banque.

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