Liberté de la presse : L’UE récompense une journaliste tunisienne

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Le prix « Samir Kassir » pour la liberté de la presse est attribué chaque année depuis 2006 par l’Union européenne à des journalistes venus d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Golfe. Samir Kassir était un journaliste et écrivain, il avait entre autres écrit pour « Le Monde Diplomatique ». Il a été assassiné en 2005, une bombe avait été placée sous sa voiture.

Ce prix lui rend hommage et à travers lui rend hommage aux journalistes arabes qui se battent pour la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme.

Chaque année, c’est donc un jury composé de sept membres arabes et européens et d’un représentant de l’Union européenne qui récompense certains journalistes.  Cette année, trois journalistes ont été récompensés pour la qualité de leur travail et leur engagement lors de la cérémonie qui a eu lieu au Liban :

– La tunisienne Hanene Zbiss pour son article publié dans le magazine Réalités intitulé « Enquête dans les jardins d'enfants coraniques en Tunisie » qui décrit la prolifération des écoles coraniques financées par des associations religieuses a depuis la chute de l’ex-président Ben Ali en 2011.

– L’égyptien Mohamed Abo El-Ghit pour son article « La saison des morts-vivants » qui décrit les violents affrontements qui ont eu lieu entre les partisans et les opposants au régime Morsi au Caire.

– Le syrien Orwa Mokdad pour son reportage audiovisuel « Musique syrienne » qui décrit le combat par l’art des violences par les jeunes artistes syriens.

Plus de 180 journalistes avaient présenté leur candidature cette année et le choix n’a pas été simple pour le jury. Les heureux lauréats remportent chacun une récompense de 180 000 euros qui s’ajoute à une reconnaissance symbolique de la part du monde des médias et de l’Union européenne.

Les journalistes prennent des risques en relatant les abus qui ont cour dans des pays où la liberté d’expression est bafouée. Chaque jour ils sont la cible de répression et sont malheureusement encore violentés ou emprisonnés dans de nombreux pays pour avoir voulu informer la population.


Afriquinfos