"La présente rencontre nationale, qui durera 48 heures, constitue un cadre privilégié d'échanges sur l'état de la décentralisation en 2012 en vue de réaliser au niveau des acteurs, la corrélation entre l'assistance-conseil et le bon exercice des compétences transférées", a indiqué le ministre béninois de la Décentralisation et des Collectivités locales, Raphaël Edou.
De façon spécifique, a-t-il expliqué, cette conférence devra permettre, entre autres, d' instaurer et promouvoir un cadre de concertation entre les différents acteurs du processus de décentralisation et de déconcentration, de poursuivre et renforcer auprès des ministères sectoriels, le plaidoyer sur la nécessité et l'effectivité des programmes d'assistance-conseil pour l'année 2013 et pour les années à venir.
Cette même conférence, a-t-il précisé, permettra d' approfondir la compréhension des enjeux du transfert des ressources financières, humaines et matérielles aux communes et identifier des approches harmonisées et enfin de promouvoir une meilleure coordination au niveau des différentes contributions à la fourniture des services à la base et identifier des approches identiques tout en tenant compte du rôle des préfectures et des services déconcentrés de l'Etat.
Pour ce responsable politique en charge de la décentralisation au Bénin, l'analyse du processus de la décentralisation et de la déconcentration en vigueur depuis bientôt une dizaine d'années, montre que des efforts doivent se poursuivre avec plus d'ardeur.
"En effet, les différentes administrations centrales peinent encore à concrétiser les transferts de compétences aux communes", a-t-il déploré.
De même, a-t-il souligné avec amertume, des limites au niveau de la délégation des crédits aux services déconcentrés par les ministères sectoriels.
"Il en découle une absence d'articulation entre les processus de décentralisation et de déconcentration qui aboutit à une dualité des mécanismes de programmation avec d'une part, des plans de développement communal (PDC) et d'autre part, la programmation des ministères sectoriels qui ne prend pas suffisamment en compte ces PDC", a-t-il regretté.
Par le biais de la décentralisation, a-t-il précisé, l'Etat central a choisi de se réformer en faisant jouer à fond le principe de solidarité qui permet aux communes d'assurer la gestion de poximité pour garantir la qualité des services offerts aux populations.
"L'utilisation accrue du mécanisme de transfert des fonds aux communes par le biais du Fonds d'appui au développement des communes témoigne de la volonté des acteurs de reconnaître et de respecter les compétences et les prérogatives des communes", a-t- il indiqué.