Les enseignements phares du Sommet de l’action pour l’IA des 10 et 11 février à Paris

Afriquinfos Editeur
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les leaders mondiaux au Sommet de Paris sur l'IA (DR, RTBF)

Paris (© 2025 Afriquinfos)- Le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle de Paris s’est achevé mardi 11 février. Des annonces phares ainsi que des engagements des pays ont marqué ces assises qui ont réunion des Chefs d’État et décideurs du secteur de la technologie.

L’une des annonces majeures du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est l’engagement pris par une soixantaine de pays pour signer un accord pour une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ». Le texte prévoit également un « dialogue mondial », une coordination pour la gouvernance de l’IA, et les signataires appellent à éviter une « concentration du marché » afin de rendre ces outils plus accessibles. Autre axe cité comme une des priorités de cet accord : « rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète ».

Si la France, l’Inde, la Chine, l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, ont paraphé le document deux grands pays manquent à l’appel.  Les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est en effet un bloc contre un autre. Pendant que l’Europe opte pour un secteur de l’IA « éthique » et quelque peu contrôlé, Washington voit tout autrement les choses : « Notre administration ne va pas empêcher les développeurs de faire leur travail » a déclaré JD Vance, vice-président américain, présent à Paris. Le représentant de la Maison Blanche n’a pas manqué de mettre en garde contre une « régulation excessive qui pourrait tuer une industrie en plein essor ».

A Paris, de gros investissements ont été annoncés pour le développement de l’Intelligence artificielle.  109 milliards d’euros qui vont permettre la construction de nombreux data centers et doivent aussi permettre l’amélioration des infrastructures énergétiques françaises. En matière d’investissements, l’Union européenne n’est pas en reste : Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé que l’UE allait mettre sur la table 200 milliards d’euros pour le développement de gigafactory et de data centers. Cette somme viendra en grande partie du secteur privé : 150 milliards seront financés par l’alliance European AI Champions Initiative, les 50 milliards restants seront versés par l’Union européenne.

La création de Current AI, dans le but de soutenir la création d’intelligences artificielles préservant l’intérêt général et qui travaillera aussi à la création de jeux de données de qualité pour des domaines cruciaux, tels que la recherche, la santé et l’éducation, ainsi que d’un Observatoire de la consommation de l’énergie, est également dans les starting-blocks.

S.B.