L’écart entre les objectifs et les ressources de l’ONU en Afrique reste important (Ban Ki-moon)

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Ban Ki-moon (AFP)

«Lorsque leurs institutions sont faibles, les Nations ne peuvent pas prospérer», a défendu M. Ban dans un discours adressé aux membres du Conseil. En se basant sur le cas du Soudan du Sud, le chef de l’ONU a souligné combien les promesses d’un nouvel État pacifique avaient été «gaspillées» par l’absence d’institution stables. «Je suis consterné par l’ampleur des violences sexuelles recensées dans le pays par nos équipes des droits de l’Homme», a-t-il schématisé, appelant les dirigeants sud-soudanais à mettre fin à l’impunité pour ces crimes et à s’engager en faveur du processus de paix.

Pour lutter contre l’instabilité chronique, non seulement au Soudan du Sud, mais aussi en République centrafricaine, en République démocratique du Congo (RDC), en Libye et au Mali, le Secrétaire général a appelé à aider les pays d’Afrique à construire des «institutions inclusives, transparentes, efficaces et responsables», notamment au moyen des activités de consolidation de la paix.

Il a ainsi rappelé que le nombre des opérations de maintien de la paix et des missions politiques de l’ONU avait augmenté de manière significative au cours des dernières années. «Cependant, elles ne sont pas toujours allées de pair avec des délais réalistes ou des ressources et un soutien nécessaires», a-t-il regretté.

Des constats aux faits

En dépit des contributions du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, M. Ban a déclaré que l’écart entre les objectifs et les ressources restait important. «Pour respecter l’engagement collectif à maintenir la paix, je demande à vos gouvernements d’aider le Fonds lors de sa conférence pour les annonces de contributions en septembre prochain, afin d’atteindre l’objectif de financement de 300 millions de dollars», a plaidé le Secrétaire général.

Dans une déclaration présidentielle adoptée durant la réunion, les membres du Conseil de sécurité ont fait écho à l’appel du Secrétaire général, en déclarant qu’il importait de mettre en place un «financement prévisible et durable des activités de consolidation de la paix des Nations Unies».

Le Conseil a réaffirmé l’importance de «développer l’infrastructure institutionnelle, élément fondamental de la consolidation et de la pérennisation de la paix en Afrique, et d’adopter des approches globales tenant compte des stratégies nationales de développement des pays africains».

Enfin, le Conseil a préconisé une «augmentation des contributions» et le «renforcement des partenariats avec les principales parties prenantes». Il a également noté l’importance que les contributions non pécuniaires peuvent revêtir pour les activités de consolidation de la paix.

Georges SAMIR