Paris (© 2020 Afriquinfos)- Du 4 au 6 décembre 2020, le théâtre de la ville de Paris va rendre hommage à la danseuse et chorégraphe sénégalaise Germaine Acogny, une de ses ambassadrices. D’après le théâtre de la ville de Paris, la chorégraphe sénégalaise mérite cette distinction pour avoir répondu à son invitation malgré «les difficultés et les restrictions du moment» liées à la pandémie du coronavirus.
«Elle est persuadée que c’est justement dans ces situations-là que l’art doit rassembler et nous aider à vivre. Artiste ambassadrice de cette saison solidaire, elle nous invite à partager un temps fort autour de son art et de son enseignement», ajoute la structure parisienne.
Le programme de cet hommage sera rythmé, selon les initiateurs, par la représentation de son solo ‘’À un endroit du début’’, ce vendredi et ce 05 décembre, une pièce retraçant son histoire personnelle et familiale avec les gestes et les mots qui lui sont propres.
’’Un hommage lui sera rendu samedi à l’issue de la représentation de ‘À un endroit du début’, suivi d’un concert en son honneur de la chanteuse cap-verdienne, née à Dakar, Mariana Ramos’’, précise les organisateurs parisiens.
Le film documentaire ‘’Iya Tunde, la mère est revenue’’ de la réalisatrice Laure Malécot dédié à Germaine Acogny et qui revient sur le parcours de la chorégraphe, danseuse et professeure de danse, à travers son enseignement et ses créations, sera aussi projeté le samedi 5 décembre.
Germaine Acogny est montrée dans ce film à ses débuts, ‘’déjà resplendissante et charismatique’’, très vite repérée par Maurice Béjart qui lui confie la direction de +Mudra Afrique+, l’Ecole de danse fondée par le chorégraphe français Maurice Béjart et Léopold Sédar Senghor, alors président du Sénégal.
Le dimanche 6 décembre, Germaine Acogny animera un master class ouverte à tous pour découvrir sa technique de danse africaine moderne en dialogue continu avec le cosmos.
Fondatrice de l’Ecole des sables de Toutab Dialaw à 50 km de Dakar, Germaine Acogny y forme des danseurs de tout le continent africain et accueille des amateurs du monde entier.
Germaine Acogny, la danse et le verbe
Née au Bénin en 1944, Germaine Acogny est une danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise, figure historique de la danse en Afrique depuis la fondation de son premier studio de danse africaine en 1968, à Dakar.
En 1985, elle fonde avec son mari Helmut Vogt le «Studio-école ballet-théâtre du 3e monde» à Toulouse (France).
En 1995, Germaine Acogny décide de retourner au Sénégal et, en 1998, crée l’association Jant-Bi/l’École des Sables.
En 1997, elle est nommée Directrice artistique de la section danse «d’Afrique en Création» à Paris et des Rencontres chorégraphiques de danse africaine contemporaine. Elle inaugurera au Sénégal en 2004 un Centre international de danses traditionnelles et contemporaines.
Germaine Acogny est Chevalier de l’Ordre du Mérite et Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française, et Chevalier de l’Ordre national du Lion du Sénégal. En 2014, celle qui interprètera un rôle dans le film «Yao» avec Omar Sy en acteur principal est classée parmi les «50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde» selon le magazine ‘Jeune Afrique’. Personnalité charismatique de la scène chorégraphique africaine contemporaine et pédagogue dans l’âme, Germaine Acogny n’a jamais cessé de transmettre sa passion du mouvement tout au long d’une carrière exceptionnelle.
V. A.
