Niamey (© 2025 Afriquinfos)- Le Niger a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM), mettant en avant un repositionnement sécuritaire.
Ne parler plus de Force Multinationale Mixte (FMM) au Niger, dites désormais « Nalewa Dole ». C’est ainsi que le Niger a officiellement renommé l’opération militaire menée dans la région de Diffa. Ceci, après avoir annoncé son retrait de la force créée en 2015 pour lutter contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, et regroupant le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Tchad, ainsi que le Bénin. « L’opération menée jadis sous l’égide du Secteur 4 de la Force multinationale mixte (FMM) porte désormais le nom de “Nalewa Dolé” », a précisé l’armée nigérienne dans un bulletin d’informations lu à la télévision nationale, Télé Sahel « Ce changement d’appellation découle du retrait du Niger de la FMM », a-t-elle ajouté sans plus de détails.
Le repositionnement sécuritaire du Niger qui s’est retiré de la FMM s’explique par la volonté des autorités du pays de renforcer la gestion autonome de la sécurité nationale. Niamey ajoute que ce retrait vise à renforcer l’autonomie des forces nigériennes dans la gestion de la sécurité nationale, notamment en ce qui concerne la protection des infrastructures stratégiques du pays. Ce retrait « traduit une volonté affirmée de renforcer la sécurisation des sites pétroliers du Nord », a poursuivi l’armée nigérienne.
Les installations pétrolières situées dans la région de Diffa (Sud-Est) sont sous la menace de groupes armés hostiles à Niamey qui attaquent particulièrement l’oléoduc géant acheminant du brut jusqu’au Bénin voisin.
La Force Multinationale Mixte (FMM) fait depuis sa création, l’objet de critiques. En 2015 déjà, le Niger et le Tchad avaient suspendu leur participation, dénonçant « l’incapacité du Nigéria à contenir les groupes terroristes sur son territoire ». Plus récemment, fin 2024, le Tchad avait menacé de se retirer de la FMM à cause d’une « absence de mutualisation des efforts », après une attaque qui a tué une quarantaine de ses soldats.
Boniface T.