Nairobi (© 2020 Afriquinfos)- L’économie numérique pourrait représenter 180 milliards de dollars de l’économie africaine d’ici 2025 grâce au développement d’Internet et des services numériques qu’on constate depuis les années 2000. C’est ce qu’ont indiqué Google et la Société financière internationale (SFI) dans un rapport conjoint intitulé «e-Conomy Africa 2020». Par ailleurs, les deux institutions évaluent cette contribution à 712 milliards de dollars d’ici 2050.
Selon le niveau d’utilisation des technologies numériques par les entreprises et la bonne combinaison des actions politiques, l’économie numérique a le potentiel de contribuer pour 180 milliards de dollars à l’économie africaine d’ici 2025. Google et la Société financière internationale (SFI) l’ont estimé dans leur rapport conjoint «e-Conomy Africa 2020».
«e-Conomy Africa 2020» souligne que cette contribution potentielle pourrait même atteindre 712 milliards de dollars d’ici 2050, grâce au développement rapide de la connectivité et des services numériques largement utilisés pour soutenir la continuité des activités et les besoins des consommateurs pendant la Covid-19.
Depuis 2000, le nombre de personnes ayant accès à Internet est passé à plus de 520 millions, soit 40% de la population du continent ; et 60% de cette population accède à Internet via mobile. Au cours de la prochaine décennie, le nombre d’utilisateurs d’Internet en Afrique devrait augmenter de 11%. Pour Google et SFI, accroître l’accès d’Internet pour atteindre 75% de la population pourrait créer 44 millions d’emplois surtout dans le secteur informel auquel Internet offre de nombreuses opportunités de croissance.
Selon une étude d’Accenture figurant dans le rapport, en 2020, les activités liées à l’internet pourraient contribuer au PIB du continent à hauteur de 115 milliards de dollars, soit 4,5 % du PIB total de l’Afrique (2.554 milliards de dollars). Cela représente une hausse de 99,7 milliards de dollars (3,9 % du PIB) par rapport à 2019 et la dynamique devrait se maintenir, sous-tendue par le développement des économies de la région.
D’après Google et la SFI, l’économie numérique africaine devrait être résiliente, malgré des perspectives macroéconomiques négatives à la suite de la Covid-19. Une résilience soutenue par des secteurs tels que l’e-commerce, l’e-logistique, l’edtech, le divertissement, la fintech et la healthtech qui connaissent actuellement une forte croissance, avec l’irréversible changement d’habitude des consommateurs.
«L’économie numérique peut et doit changer le cours de l’histoire de l’Afrique», a laissé entendre Stephanie von Friedeburg la directrice des opérations de la SFI. Aussi, souligne-t-elle que «c’est le moment opportun pour exploiter la puissance des start-up technologiques du continent pour trouver des solutions indispensables».
«Google et IFC ont élaboré ce rapport afin de mettre en lumière le rôle des start-ups numériques et d’autres moteurs de la croissance économique du continent. Il s’agit aussi d’offrir une vitrine à leur activité et de créer des opportunités pour elles», indique Nitin Gajria, directeur de Google pour l’Afrique.
Innocente Nice