Le complexe W-Arly-Pendjari devra attendre pour figurer sur la liste des biens en péril du Patrimoine de l’Unesco 

Afriquinfos Editeur
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Fuzhou (© 2021 Afriquinfos) – C’est ce vendredi 23 juillet que devait se décider à Fuzhou (Chine) le sort du Complexe naturel W-Arly-Pendjari (WAP). Malgré une situation sécuritaire préoccupante, le site a échappé à une inscription sur la liste des biens en péril du Patrimoine mondial de l’Unesco.

Prévue pour l’année dernière et reportée pour cause de la Covid-19, la réunion du Comité du Patrimoine de l’Unesco devait notamment statuer sur l’inscription ou non de sept sites sur sa liste des biens en péril. Il s’agissait de la Grande Barrière de Corail en Australie, des volcans du Kamchatka en Russie, Venise et sa lagune, ou encore les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrássy, le patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid en Albanie. Ou encore la vallée de Katmandou au Népal et le complexe W-Arly-Pendjari en Afrique de l’Ouest.

Pour Mecthild Rössler, directrice du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, l’inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril vise à une prise de conscience pour «comprendre que le monde entier est là pour travailler ensemble à la sauvegarde de ces sites». S’agissant du complexe W-Arly-Pendjari, un bien transnational que se partagent le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, la volonté du Comité de l’inscrire sur la liste des biens en péril du Patrimoine mondial de l’UNESCO se justifiait par la situation sécuritaire qui s’y dégradait. Elle est marquée notamment par l’enlèvement et la tuerie en avril 2021 de deux journalistes espagnols et d’un défenseur irlandais de la faune, et le kidnapping puis la libération en mai 2019 de deux touristes français et le meurtre de leur guide.

Le Complexe WAP y échappe pour le moment grâce aux recommandations d’un amendement proposé par l’Afrique du Sud et soutenu par plusieurs pays africains. Une série de mesures ont été prises afin de lutter contre la menace d’attentats, comme l’augmentation des patrouilles de surveillance et de protection sur le complexe.

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Des mesures qui, si elles ne satisfont pas au Comité, pourraient la faire revenir sur sa décision. «La valeur universelle exceptionnelle du bien pourrait être affectée si les mesures sécuritaires actuelles ne sont pas efficaces», prévient-elle. Un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien a ainsi été demandé pour 2022 aux trois États qui abritent le complexe WAP.

S.B.