Même si leurs efforts font rire les pêcheurs et les gargotières du coin, tant ce sport est pratiquement méconnu par la population locale, ils semblent se donner à cœur dans leurs exercices d'entraînement avec le peu de moyen et de logistique dont ils disposent.
"Certes, l'aviron et le canoë-Kayak sont encore inconnus par le grand public à Djibouti, mais nous envisageons de les développer dans les régions côtières. Notre ambition est de développer la pratique de l'aviron et du canoë-kayak à Djibouti dans un avenir très proche", a indiqué à Xinhua le président de l'Association Djiboutienne de l'Aviron et du Canoë-Kayak (ADACK), M. Ahmed Mahamoud Abdoulkader.
Créée en 2010 dans l'optique de promouvoir la pratique de ces deux disciplines sportives à Djibouti, l'ADACK qui n'est pas encore une instance fédérale, ambitionne également de mettre en place des structures d'accueil et de formation, et surtout de se doter des moyens adéquats pour populariser la pratique de l'aviron et du canoë-kayak dans ce pays de tradition nomade, où la population "boude" encore la mer et toutes dérivés.
Pour y parvenir, Ahmed Mahamoud Abdoulkader et ses amis comptent beaucoup sur la Fédération Internationale de l'Aviron (FISA) et la Fédération Internationale de Canoë (ICF) qui ont mis en place des programmes de développement pour les nouveaux pays membres. "Nous avons d'excellents contacts avec la Fédération Internationale de l'Aviron (FISA) et la Fédération Internationale de Canoë (ICF) ainsi que les Fédérations Africaines de l'Aviron et du Canoë. Ces fédérations sont disposées à nous apporter toute l'aide et l'assistance nécessaire. Grâce à des contacts avec des responsables de ces instances fédérales internationales, nous pensons que l'association djiboutienne de l'aviron et du canoë-kayak pourra disposer prochainement des soutiens logistiques et financiers afin d'entamer la première phase de démarrage de nos activités", rappelle le président de l'ADACK qui semble déterminer plus que jamais à concrétiser ce qu'il appelle "son plus grand rêve".
Toujours selon le président de cette association, l'ADACK a déjà établi un plan d'cation bien défini avec des objectifs précis.
"D'ici 18 mois, nous comptons obtenir les matériels demandés et former au moins une trentaine d'athlètes dont 10 filles. Notre agenda prévoit également l'organisation des compétitions au niveau national et des participations aux prochaines compétitions de la CECA-ROCAF (Confédération of East and Central Africa for Rowing and Canoë). Il s'agira de notre seconde participation aux jeux africains de l'aviron et du canoë", a-t-il expliqué.
Les athlètes djiboutiens qui avaient participé pour la première fois l'année dernière à ces compétitions continentales avaient crée la surpris en remportant deux médailles, une en argent et l'autre en bronze. Egalement, un membre de l'ADACK, Abdillahi Aouled Egal, s'est vu attribuer le titre du meilleur entraineur. Pour le moment, les athlètes de l'Association Djiboutienne de l'Aviron et du Canoë-Kayak (ADACK) s'entraînent uniquement en mer, puisque Djibouti ne dispose pas des cascades ni des chutes d'eau. Et c'est tant mieux, car les disciplines olympiques de canoë-kayak nécessitent généralement de l'eau calme. Seules les épreuves de 800 m et 1500 m ont besoin des cascades et des chutes. Toutes les autres compétitions se font en mer.