Cette conférence a été une occasion pour les experts de mettre en exergue les avancées du continent africain en matière de digital tout en soulevant les risques et perspectives futures.
A travers des exposés, les experts ont mené des réflexions sur différentes thématiques liées à la question. Des différentes analyses, il en ressort que malgré le fait que l’Afrique ne soit pas une zone homogène du point de vue économique, social, politique ou même linguistique, la croissance du segment digital sur le continent est en pleine expansion au niveau mondial. Selon les chiffres présentés par les experts, avec plus de 50 millions d’Africains inscrits sur les réseaux sociaux, la contribution du digital au PIB africain estimée à environ 18 milliards de dollars en 2013, pourrait passer à plus de 300 milliards en 2025.
Le digital en Afrique est porteur de croissance mais aussi de développement économique et sociétal, analysent les experts. Pour ces derniers, les Africains n’importent pas des produits digitaux occidentaux, mais, créent leurs propres modèles qui répondent à des besoins de développement spécifiques.
Le site e-commerce «Jumia» présent dans 8 pays d’Afrique, la plateforme de paiement mobile «M-Pesa» au Kenya avec ses 26 millions d’utilisateurs qui constituent 60% de la population kenyane entre autres, sont des exemples de performances inédites du digital africain.
Ces cas, observent les experts, servent de modèles à de nombreux entrepreneurs digitaux sur le continent, et témoignent d’un dynamisme propre à l’Afrique, qui tient compte de ses particularités culturelles et de ses contraintes systémiques.
Pour ces experts, l’avenir digital de l’Afrique passe par le mobile, mais aussi et surtout par le développement de services à forte valeur ajoutée pour les populations comme le «e-learning», le «e-commerce» et le «e-santé».
Ces domaines représentent des atouts de la digitalisation de l’Afrique pour ses habitants à l’exemple du «e-santé». Car, grâce à la technologie, des terminaux mobiles pourraient être équipés de détecteurs de température afin de prévenir dans les prochains jours la propagation de maladies comme Ebola ; et cela ne peut être possible que grâce à ces avancées technologiques dont le continent, malgré qu’il soit longtemps resté sous développé, a pu réaliser ces dernières années.
P. Amah