L’Association africaine des hautes juridictions francophones plaidepour une volonté politique des dirigeants du continent dans la lutte contre la corruption

Afriquinfos Editeur
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Outre ce souhait en direction des pouvoirs publics africains, les membres de cette association ont également exigé, entre autres, des dirigeants du continent africain, toute action tendant à renforcer le cadre légal dans les Etats membres, notamment à travers l'initiative et l'adoption des lois et textes réglementaires de manière à les adapter au mieux à la lutte contre la corruption pour tenir compte de l'évolution du phénomène.

En dehors des pouvoirs publics, l'Association africaine des hautes juridictions francophone demande aux magistrats et acteurs de la justice, la célérité dans le traitement ou le règlement des affaires relatives à la corruption, aux membres de la société civile africaine, le renforcement des organes indépendantes de lutte contre la corruption et enfin en direction de la presse africaine, le respect de la déontologie et l'éthique du journaliste.

Selon le Dr Félix Onana Etoundi, directeur général de l'Ecole régionale supérieure de magistrature, la corruption porte atteinte aux pays du continent africain sur le plan économique, politique, et social depuis des décennies.

"La corruption intéresse un large éventail d'infractions, depuis le détournement de fonds publics à un haut niveau jusqu'à la petite corruption des agents de la circulation ou des agents qui vendent des permis de conduire", a-t-il expliqué.

Créée en novembre 1998, l'Association ouest-africaine des Hautes Juridictions francophones, devenue en juillet 2004 l'Association africaine des Hautes Juridictions francophones ( AAHJF), compte 23 membres, dont 20 Juridictions suprêmes, représentant les ordres constitutionnel, administratif, judiciaire aussi bien que financier, ainsi que la Cour de Justice et la Cour des comptes de l'UEMOA, enfin la Cour commune de Justice et d'Arbitrage de l'OHADA.

Aux fins d'intégration régionale et de renforcement de la sécurité juridique dans l'espace francophone africain, elle met en oeuvre des actions concrètes de coopération entre les juridictions membres, se traduisant, notamment, par l'organisation de rencontres scientifiques et la publication des travaux juridiques correspondants.